aujourd'hui une petite présentation de Left 4 dead
Hurlez ! Ca tourne !
Deux semaines. Il ne s’est écoulé que deux semaines depuis la première infection. Depuis, la Mort a étendue son ombre sur toute la ville. Les survivants se comptent sur les doigts d’une main. Venus de tous horizons, notre survie ne dépend que de notre coopération et notre entraide. Qui est responsable ? Qu’arrive-t-il à tous ces gens ? Quelle est cette infection ignoble qui fait se lever les morts et les pousse au meurtre de tout ce qui vit ? Les réponses ne viendront peut-être jamais. De toute façon, avant de les trouver, il va falloir survivre. Et fuir. Que se soit le métro, l’aéroport, la côte, les voix de chemin de fer, même les forêts et les champs débordent de cette folie furieuse. Si une machette est indispensable pour traverser une jungle, c’est le plomb ici qui ouvrira la route vers le salut en taillant dans les chairs putrides de milliers d’ex-humains.
Un vieux briscard, un tatoué mal rasé, un cravateux noir et une jeune femme. Une ville entière noyée sous des nuées de zombies dont certains aux capacités inattendues. Les acteurs et le décor sont en place, les quotas respectés, la frénésie peut commencer. Si nombre de jeux se voient reprocher leurs lacunes scénaristiques, Left 4 Dead ne prend pas la peine de nous raconter ce qui a pu si mal tourner dans cette agglomération inconnue des Etats-Unis. Aucune importance, nous ne sommes pas là pour écouter de belles histoires mais pour démembrer et décapiter en tentant de garder sa propre tête sur les épaules. Et pour une fois, nous ne sommes pas seuls. Car l’intérêt du jeu de Valve ne tient pas dans son écriture ou ses prouesses techniques mais bel et bien dans son gameplay.
Nous y reviendrons mais laissons là pour le moment les réclamations pour nous plonger dans cet océan de sang que nous sert Valve après deux ans d’une longue attente. Zoey, Francis, Louis et Bill, les quatre héros, n’ont pour mission que celle de tout mettre en œuvre pour rester en vie et atteindre le point d’évacuation tant espéré. Les quatre campagnes ont le même but et seul le décor change. Ainsi que l’emplacement des vagues d’ennemis et les réserves d’armes et de munitions. Générées aléatoirement, les parties sont donc modifiées à chaque fois et il est impossible de prévoir l’arrivée de la horde à un moment donné. Les Boomer, Smoker et autres Hunters, Tanks ou Witchs sont, eux aussi, placés de manière aléatoire pour offrir au joueur un stress nouveau au second passage d’un même endroit. Les nerfs à vifs, on plie rapidement le mode solo, sans intérêt et dénué de difficulté, pour se diriger vers le multi –dont l’outil de recherche des parties est une véritable horreur- ô combien plus jouissif. Les campagnes solo, sans aucun lien scénaristique entre elles, lassent bien vite de par leur facilité et leur manque de profondeur. Valve a joué la facilité, et certains seront déçus de ce manque d’attention s’ils espéraient vivre une histoire palpitante. Heureusement, le plaisir et le stress sont là même si le lag du aux serveurs moisis est omniprésent. Il faudra bien souvent s’y reprendre à plusieurs fois avant de trouver une partie jouable tant la latence est énorme.
Ne courez pas, nous sommes vos amis
La partie solo de Left 4 Dead n’aura d’intérêt que pour les mordus de plaisirs solitaires et ceux désireux de se mettre en jambe avant de se jeter dans l’arène. Se retrouver seul entouré de trois hurluberlus n’est pas la panacée dans un titre misant sur le jeu à plusieurs. Premier constat, on règlera la difficulté au niveau maximal pour s’offrir un challenge digne de ce nom. Le mode normal est beaucoup trop facile. Voir des dizaines de zombis se précipiter sur le bout de son canon pour manger du plomb au kilo n’a rien d’attrayant et le mode avancé n’offrira guère plus de challenge. Le mode expert par contre, donnera du fil à retordre aux plus aguerris, que ce soit en solo ou en multi. Les ennemis se font plus résistants, les zombis spéciaux plus nombreux et mieux placés tandis que la fragilité de nos héros s’accroit. C’est le cœur battant à tout rompre que l’on se jette dans les mêlées affublés de ses compagnons tout aussi paniqués.
La clé de la survie passe par une coopération et une attention pour ses équipiers de tous les instants. Se séparer est gage de mort pour toute l’équipe. Et l’AI Director – le chef d’orchestre des vagues de zombis - fait tout pour nous éloigner des membres de notre groupe. Pas que les zombis eux-mêmes vous poussent à les abandonner. C’est plutôt la folie meurtrière, le plaisir de faire exploser des têtes, la montée d’adrénaline provoquée par le massacre qui enverra un joueur en transe au milieu des rangs des putréfiés, galvanisé par le sentiment de puissance que confèrent tous ces morts. C’est une véritable armée que l’on affronte, une armée véloce capable de grimper à toutes surfaces, d’entrer et de sortir par les moindres recoins d’une bâtisse. Ce n’est pas en vous adossant à un mur que vous protégerez vos arrières, ils passeront par-dessus pour vous atterrir sur le crâne, le décalotter et faire une terrine de votre cervelle. Quatre paires d’yeux ne seront pas de trop pour ne rater aucune cible.
Les moyens mis à disposition du joueur pour survivre sont simples et basiques. L’arsenal est composé de mitraillettes (Uzi et M16), fusils à pompes (automatique ou non) et un fusil sniper. Le tout accompagné de cocktails molotov et de bombes artisanales capables d’attirer les infectés grâce aux bips émis avant d’exploser. Viennent ensuite les pilules qui régénèrent temporairement la vie et les kits de soin qui rendront sourire et couleurs aux blessés de façon permanente (jusqu’à la prochaine blessure bien entendu). Chaque objet peut être utilisé pour soit ou pour un allié dans le besoin, au même titre que vos balles qui feront les mêmes trous dans un équipier que dans un zombi. Méfiance donc, il n’est pas rare de passer dans la ligne de mire d’un ami et d’encaisser quelques pruneaux au passage. Facile à dire mais dans le feu de l’action c’est une autre paire de manche et, bien souvent, se sont les projectiles alliés qui creusent le fossé dans la jauge de santé. N’espérez pas jouer une partie entière sans jamais voir la pop up d’avertissement du tir ami.
Left 4 Dead a un autre argument de poids pour attirer des hordes de joueurs. Nous placer dans la peau d’un infecté. Le mode versus a été pensé dans ce sens et permet à huit joueurs de participer à une même partie. Quatre d’entre eux endossent les rôles des survivants tandis que les quatre autres basculent du côté obscur et entrent dans la peau d’une des zombis spéciaux précités (exception faite de la Witch). Et là encore, les joueurs infectés devront mettre leurs talents et capacités en harmonie pour un maximum d’efficacité.
Le Boomer vomira sa bile infâme sur le groupe pour attirer une horde excitée par ce délicat fumet. Ses camarades Hunter et Smoker profiteront de la confusion pour se tailler la part d’humain qui leur revient. Le premier bondit et déchiquette sa cible jusqu’à ce que mort s’en suive. La sienne ou celle de sa victime. Et le Smoker utilise sa langue démesurée pour traîner à lui un héros bien incapable de s’en dépêtrer seul. La stratégie est donc de mise dans tous les cas et, que se soit en tant qu’humain ou zombie, la coordination et la concentration du groupe seront les meilleures des armes.
Vidons quelques chargeurs
Le fun est donc au rendez-vous et, malgré le peu de niveaux, on a plaisir à rejouer encore et encore pour toujours tuer un peu plus et découvrir de nouveaux embranchements et chemins pour parvenir à la sortie (pensez à fermer la porte derrière vous !). On soulignera tout de même que le mode versus n’est jouable que sur deux des quatre campagnes. Pourquoi ? Il faudra demander à Valve qui garde sans doute quelques surprises sous le coude pour de futurs patchs. Ce n’est pas une raison pour ne pas se sentir flouer. Si le jeu est fort agréable à jouer, ce n’est pas une raison non plus pour ne pas lui reprocher son manque de variété. Pas assez de niveaux, peu de zombis différents au même titre que les armes. Valve ne s’est pas trop foulé. On peut également faire quelques reproches au moteur Source qui arrive en fin de vie. L’ambiance générale est excellente, notamment grâce aux jeux d’ombre et de lumière renforçant l’oppression, mais le moteur graphique d’Half Life 2 accuse sérieusement son âge face à la concurrence. Les textures, principalement, rivalisent de fadeur et se révèlent souvent trop lisses, offrant un rendu plastique aux décors. Heureusement, le moteur Source reste stable même lors des grosses vagues incessantes de zombis ou lorsqu’on observe ces derniers en train de grouiller par dizaines en contrebas.
L’environnement sonore n’est pas en reste au rang des défauts. Les héros ne cessent de balancer des phrases pourries que même Uwe Bowl n’a pas osé placer dans Doom le film. Agaçant au possible à moins d’être un fan ultime de la réplique lourde et kitsch. Au moins on reste dans l’ambiance du film de zombi de série B. On note également de nombreux bugs de collision avec des zombis cachés derrière un rideau de douche ou une porte mais que leurs mains traversent et révèlent. Ou encore des alliés (lorsqu’ils sont gérés par l’IA bien sûr) bien incapables de rejoindre un blessé parce qu’ils bloquent dans le coin d’une pièce sans penser à contourner le mur… Dommage mais rien de dramatique, ce dernier défaut n’étant valable qu’en solo, le mode auquel on ne touche pas du tout. D’un autre côté on a plaisir à voir nos zombis briser une fenêtre ou carrément abattre un pan de mur pour nous prendre à revers. Pour mieux les répandre sur les murs et refaire le crépi à coups de boyaux et de matière grise.
config minimum:
Processeur: PIV 3 GHz
1 Go de RAM (2 Go de RAM sous vista)
Carte graphique: carte 3D 128 Mo
Sujet: Left 4 dead 
Lun 8 Déc - 0:55
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